L’agriculture est la principale source de revenus pour 70% de la population ouest-africaine selon Adama Coulibaly
Le secteur contribue à près de 50% du PIB des pays de la sous-région. Il est cependant sous-financé et sous-équipé. Avec la crise alimentaire actuelle, il urge de résoudre les défis auxquels sont confrontés les acteurs agricoles ouest-africains.
La problématique a réuni plus de 200 personnes issues de 23 pays de la sous-région à Grand-Bassam hier. Ceux-ci ont tenu un atelier de mise en œuvre des programmes et des projets appuyés par le Fonds international de développement agricole (FIDA). Présent à cette rencontre, le ministre ivoirien de l’Économie a souligné le rôle prépondérant de l’agriculture dans la sous-région.
Ce secteur, a-t-il indiqué, est la principale source de revenus et de moyens de subsistance pour 70 à 80% de la population. Il représente entre 30 et 50% du PIB des pays ouest-africains. Ses acteurs sont cependant confrontés à d’importants défis. L’agriculture « demeure traditionnelle et destinée essentiellement à la consommation locale » a indiqué le ministre Coulibaly.
Cet état de choses est dû à « l’insécurité foncière », au « manque d’infrastructures de base », à « l’insuffisance du crédit et d’assurance » et à la « faiblesse des rendements ». Il urge, dans un contexte de crise alimentaire mondiale, que d’importants financements soient investis dans le secteur.
Le FIDA apporte déjà une aide considérable. L’agence onusienne a injecté 4 milliards $ dans des projets et programmes agricoles en Afrique de l’Ouest. Il faudra néanmoins mobiliser plus de fonds pour résoudre les défis du secteur et atteindre l’autosuffisance alimentaire et l’indépendance agricole.