La BEI financera 75% des coûts des projets motivés par l’adaptation climatique en Afrique

Le prêteur européen couvrait jusqu’à 50% des coûts liés aux projets du genre par le passé. Face à l’appel des nations africaines à Rotterdam, il s’est engagé à monter jusqu’à 100% dans les régions les plus vulnérables.

La Banque européenne d’investissement (BEI) a promis de soutenir le programme d’adaptation climatique en Afrique. Elle se dit prête à prendre « plus de risques » pour contrer les effets du changement climatique dans les pays du Sud. « En règle générale, nous finançons jusqu’à 50% des coûts d’un projet. Nous avons décidé de relever ce pourcentage à 75% pour les projets principalement motivés par l’adaptation climatique » a déclaré Werner Hoyer, président de la BEI. Ce taux pourrait monter jusqu’à 100% « pour des projets situés dans les régions les plus vulnérables du monde ». Hoyer veut surtout parler des petits États insulaires en développement et des pays les moins avancés.

Cette déclaration a été faite à l’Africa Adaptation Summit organisé par le Centre mondial pour l’adaptation (GCA) à Rotterdam. Elle intervient dans un contexte marqué par l’urgence d’augmenter les financements dédiés aux projets de lutte contre le changement climatique. Les nations africaines ont exhorté les pays industrialisés, principaux responsables du réchauffement climatique, à prendre leurs responsabilités et à payer les frais liés à l’adaptation climatique.

L’Afrique émet moins de 4% des gaz à effet de serre (GES) dans le monde mais elle est pourtant la plus grande victime du phénomène. D’après les données de la BEI, « les changements climatiques pourraient anéantir 15% du PIB de l’Afrique d’ici 2030 ». Cela entraînera malheureusement 100 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté à cet horizon. Une injustice qu’ont dénoncée les dirigeants africains au sommet qui se tient cette semaine aux Pays-Bas.

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