Afrique du Sud : La privatisation de la compagnie aérienne publique était vitale pour l’économie (gouvernement)

Le gouvernement sud-africain a cédé les parts majoritaires de la South African Airways (SAA) à près de 3$. Une opération qui suscite jusqu’à présent des critiques de part et d’autre. Certains dénoncent un prix d’achat théorique et un manque de transparence. Le ministre des Entreprises publiques, Pravin Gordhan, a déclaré dans une interview que cette vente était vitale pour l’économie sud-africaine.

La SAA était « une entreprise publique en faillite qui a été déficitaire et que nous avons réussi à repositionner en impliquant le secteur privé ». Les parts cédées ont été rachetées par un consortium composé de Global Airways et de la société de capital-investissement Harith General Partners. Le ministre Gordhan a confié à Bloomberg que cette décision de vente était carrément « un exemple classique de réforme » selon les agences de notation financière.

Toto Investment Holdings, l’un des soumissionnaires écartés de l’opération de vente, poursuit actuellement le gouvernement sud-africain. Il l’accuse de l’avoir « injustement » exclu du processus, ce qui justifie son action en justice pour obtenir satisfaction. D’après le ministre Gordhan, Toto Investment n’a pas été choisi parce qu’il n’était pas plus qualifié que les entreprises qui ont été retenues. Car, poursuit-il, le nouvel actionnaire majoritaire de la compagnie aérienne devra rembourser les dettes de l’entreprise et régler ses problèmes financiers.