Le Ghana perd 200 millions $ de recettes pétrolières à cause des activités illégales
La contrebande fait perdre 200 millions $ de recettes pétrolières à l’État ghanéen chaque année. C’est ce qu’indique le régulateur du secteur des hydrocarbures. Son directeur général, Alhassan Tampuli, a déclaré que les « activités néfastes des prestataires de services pétroliers et de certains qui ne le sont même pas, ont conduit le pays à des pertes colossales ».
L’activité illégale profite assez au secteur informel. Les acteurs qui y opèrent reçoivent parfois le soutien des prestataires formels, ce qui rend difficile leur traque. Ils arrivent ainsi à bénéficier des subventions accordées par l’État pour soulager les populations. Tampuli s’est dit très préoccupé par la situation. L’essor de la contrebande dans le pays nourrit l’appauvrissement de l’État, a-t-il fait remarquer.
D’autres trafiquants de carburant s’approvisionnent carrément sur le marché noir pour livrer des produits de « mauvaise qualité » aux consommateurs locaux. À ce problème s’ajoute le fait que certains détournent le carburant destiné aux navires vers des stations-services locales pour l’approvisionnement ordinaire. Cela faisant, « plus de 300 000 tonnes métriques de consommation annuelle réelle n’ont pas été déclarées l’année dernière » déplore Tampuli.
Celui-ci invite les dirigeants de la sous-région à désormais évoquer le sujet de la contrebande pétrolière lors de leurs sommets et rencontres. Il n’y a que par une action coordonnée et mutuelle que le phénomène sera endigué, a-t-il préconisé.