Soudan : Les putschistes n’interféreront pas dans la transition démocratique

Le chef de la junte au pouvoir au Soudan a déclaré hier que l’armée ne participera pas au dialogue politique visant à sortir le pays de l’impasse. Le général Abdel Fattah al-Burhan a exhorté les groupes politiques et les révolutionnaires à entamer les discussions. Ils devront former un gouvernement civil pour conduire la transition démocratique dans le pays.

L’armée n’interférera pas dans le processus. Elle s’engage toutefois à respecter les décisions qui en découleront. Le conseil souverain au pouvoir sera dissous après la formation du gouvernement. Un nouveau Conseil des forces armées sera alors créé pour garantir la sécurité des nouveaux dirigeants et la défense du territoire national.

Ces derniers mois, des rassemblements ont eu lieu dans la capitale pour exiger aux militaires de quitter le pouvoir. Les manifestants sont souvent réprimés et parfois tués. Hier, 2000 personnes sont sorties dans les rues pour protester contre le régime en place. Les Nations unies et l’Union africaine ont demandé à l’armée d’œuvrer pour que le pays sorte de sa crise économique. Elles se disent prêtes à apporter leur soutien à cet effet.