La Banque mondiale accorde 130 millions $ à la Tunisie pour importer des céréales
La Banque mondiale a décidé d’aider la Tunisie à surmonter sa crise alimentaire via un prêt de 130 millions $. Les fonds lui permettront de soutenir les importations de blé dont les prix ont flambé depuis le début du conflit russo-ukrainien.
L’enveloppe vise donc à « atténuer l’impact de la guerre en finançant l’achat de blé qui est vital pour le pays » indique le prêteur dans un communiqué. Faut-il le rappeler, le pain est un aliment de base en Tunisie. Le pays a importé 60% du blé qu’il a consommé l’année dernière.
Les fonds de la Banque mondiale seront aussi dédiés à l’importation de l’orge pour la production du lait. Ce qui permettra, en définitive, de garantir « du pain abordable pour les pauvres, de l’orge pour le bétail et des intrants agricoles pour la production nationale de céréales ».
La Tunisie est actuellement confrontée à un manque de devises et à une hausse de sa dette publique. Elle subit « un choc majeur » caractérisé par « des difficultés d’accès aux marchés financiers », explique Alexandre Arrobbio, directeur-pays de la Banque mondiale pour la Tunisie.
Les autorités locales cherchent, depuis plusieurs mois, l’aide des partenaires internationaux. Le prêt validé par la Banque mondiale devrait faciliter leurs prochaines négociations avec le Fonds monétaire international (FMI). Des pourparlers censés conduire à un accord de 2 milliards $ au profit de l’État nord-africain.