Le Budget égyptien ne peut plus dépendre des émissions obligataires internationales (ministre des Finances)
Le ministre égyptien des Finances, Mohamed Maait, a déclaré cette semaine que son pays ne pouvait plus attendre les émissions obligataires sur le marché international pour financer son Budget. Cette façon de faire coûte trop cher à l’État et ne génère des bénéfices que pour les acteurs du marché où s’effectue l’emprunt. En fin de compte, c’est toujours le Trésor national qui perd.
« La leçon que nous avons apprise, c’est que vous ne pouvez pas dépendre de ce type d’investissement. Il vient juste pour obtenir des rendements élevés et une fois qu’il y a une crise, il quitte le pays » fustige le ministre. Les taux d’intérêt élevés combinés à la méfiance des investisseurs à l’égard des marchés émergents défavorisent l’Égypte. Le Caire ne saurait parvenir à mobiliser 30 milliards $ par des émissions obligataires pour financer son prochain Budget dont l’exercice démarre vendredi prochain.
La solution pour l’Égypte, selon Maait, réside dans les investissements directs étrangers (IDE). « Nous devons dépendre des IDE. Nous devons améliorer l’environnement des investissements. Nous devons dépendre de l’augmentation de la participation du secteur privé » a-t-il préconisé. Son cabinet entend donc attirer les investisseurs des pays du Golfe.
Il privilégiera désormais les prêts concessionnels dont les taux sont inférieurs à ceux du marché. Il les obtiendra auprès des banques commerciales et des institutions multilatérales telles que la BAD et la Banque mondiale. Le ministre Maait souhaite également lever des obligations Panda sur le marché chinois. Celles-ci sont beaucoup plus favorables. Elles constituent, selon le ministre, « un très bon marché ».