Les entrepreneures africaines sont sous-financées à cause de la mentalité locale
Les femmes entrepreneures ont beaucoup de difficultés à accéder aux financements en Afrique. Une situation résultant de la mentalité locale qui a pendant longtemps relégué la femme au second rang dans la société. Certaines cultures continuent d’ailleurs de la rabaisser et de la considérer comme inférieure à l’homme. « Il y a cette mentalité selon laquelle les femmes africaines sont censées vendre de la tomate au bord des voies » fustige Polo Leteka, cofondatrice d’Alitheia IDF, le plus grand fonds d’investissement axé sur le genre en Afrique.
Lorsqu’elles veulent lever des fonds, les femmes entrepreneures rencontrent beaucoup moins de succès que les hommes. A titre d’exemple, rapporte Bloomberg, 1$ de financement mobilisé chez les startups détenues par des Africaines équivaut à 25$ de capitaux levés par les startups masculines. En 2021, les entreprises innovantes d’Afrique appartenant aux femmes n’ont capté que 16% des 5,2 milliards $ levés par les startups du continent.
Lorsque les femmes africaines présentent leurs entreprises pour lever des fonds, on les interroge sur les risques. Les hommes sont par contre questionnés sur l’opportunité de leur projet. Ce qui fait qu’ils obtiennent généralement les financements, contrairement aux femmes. Pour résoudre le problème, elles ont décidé de s’unir. Des femmes gestionnaires de fonds se sont alliées pour créer un vaste réseau panafricain avec plus de 70 entrepreneures. Elles entendent ainsi se battre pour mériter le même traitement que les hommes sur les marchés financiers.