Nana-Akufo-Addo

Le Ghana entend gérer sa dette sans l’aide du FMI

Le gouvernement ghanéen a annoncé hier qu’il allait gérer sa dette publique sans l’aide du Fonds monétaire international (FMI). Le ministre des Finances, Ken Ofori-Atta, a déclaré que les mesures prises par le pouvoir exécutif seraient suffisantes pour sortir la tête de l’eau. « Nous nous sommes engagés à ne pas revenir au Fonds. Le prêteur lui-même sait que nous allons dans la bonne direction » a-t-il martelé lors d’une conférence de presse à Accra.

D’après les données publiées par le Trésor public, la dette intérieure et extérieure du Ghana a franchi la barre des 80% du PIB depuis fin 2021. Le FMI l’évalue à 83,5% et prévoit une hausse supplémentaire de 3,5% d’ici 2024. En 2007, cette dette publique n’était pourtant estimée qu’à 24% du PIB. Depuis le début de l’année, l’État anglophone suscite du désintérêt auprès des investisseurs internationaux. Ses euro-obligations ont vu leur valeur chuter de 10% en 10 jours en janvier 2022. Moody’s a dégradé la note de crédit du pays dans sa dernière évaluation que rejettent d’ailleurs les autorités ghanéennes.

De son côté, le gouvernement s’attelle à améliorer sa situation économique et financière. Le président Nana Akufo-Addo s’est récemment rendu au Royaume-Uni pour présenter le Ghana comme l’une des meilleures destinations touristiques au monde. Il l’a révélé en tant que « centre du monde », exhortant aussi bien les touristes que les investisseurs à venir profiter des opportunités présentes dans le pays. Le Ghana s’est aussi lancé dans une série de mesures, notamment fiscales, qui lui permettront d’augmenter ses recettes intérieures.

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