Centrafrique : « L’avenir parait incertain pour les finances et l’économie » (officiel)

La Centrafrique est officiellement au bord du gouffre. Le pays pauvre d’Afrique centrale ne recevra plus de financements auprès du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale avant un bon moment. Les deux institutions « n’ont point inscrit cet engagement dans leur agenda » a déclaré le ministre centrafricain du Budget, Hervé Ndoba, cité par RFI. Elles exigent que des assurances fermes et claires soient données sur le fait qu’aucun centime des financements qu’elles accorderont n’ira dans les caisses du groupe paramilitaire russe Wagner.

Cette mesure vise à punir la Centrafrique pour ses relations ouvertes et sans réserve avec le gouvernement russe. Celui-ci fait l’objet de sanctions massives depuis l’invasion en Ukraine. Avec la coupure du robinet du FMI et de la Banque mondiale, la Centrafrique pourrait bientôt sombrer dans la déchéance totale. « L’avenir paraît incertain pour nos finances et l’économie nationale » s’est désolé le ministre Ndoba lorsqu’il s’adressait à ses collaborateurs.

Actuellement, poursuit-il, « la situation de la trésorerie de l’État est très préoccupante ». Des mesures seront donc prises pour réduire les dépenses. Des coupes de 40 à 60% seront faites dans le Budget initial qui devait se constituer à 50% de fonds extérieurs. De l’autre côté, la mobilisation des recettes intérieures sera renforcée. De nouvelles taxes pourraient tomber dans les jours à venir comme c’est le cas dans d’autres pays africains en quête de plus de recettes pour soutenir leurs Budgets.