Terre-dégradée

La dégradation des terres menace la moitié du PIB mondial

La Convention de l’Onu sur la lutte contre la désertification (UNCCD) a récemment publié une nouvelle étude intitulée « Perspectives foncières mondiales ». Il en ressort que 40% des terres sont dégradées, ce qui menace la moitié du PIB mondial, soit 44 000 milliards $. En effet, expliquent les auteurs, l’épuisement des sols réduit les performances agricoles. Or, l’agriculture est la base de revenus d’une bonne partie de la population mondiale et la source d’alimentation de tous.

L’appauvrissement des sols entraîne ainsi l’augmentation du taux de pauvreté, la multiplication des maladies infectieuses qui se transmettent facilement de l’animal à l’homme et la hausse du nombre de déplacés. Le phénomène impacte désormais et directement la moitié de la population.

La dégradation des terres s’est accélérée plus vite que jamais au cours de ces dernières années. D’après une étude de l’UNCCD publiée en 2017, il n’y avait que 25% des sols qui étaient affectés. « À aucun autre moment de l’histoire moderne, l’humanité n’a été confrontée à un tel éventail de risques et de dangers, familiers ou non » indiquent les auteurs du nouveau rapport cité par Le Monde. La cause de ce phénomène réside dans les activités humaines.

L’homme a déjà exploité et transformé 70% des terres disponibles et non recouvertes par les océans. Ce qui a fini par provoquer « une dégradation environnementale sans précédent ». À tous les niveaux, l’homme s’est rendu coupable du réchauffement climatique. L’agriculture moderne consomme 70% de l’eau prélevée dans le monde. Elle a ainsi « altéré le visage de la planète plus que n’importe quelle autre activité ».

D’ici 2050, une superficie de terres égale à la taille de l’Amérique du Sud sera dégradée si rien n’est fait. D’après les experts, « il faut changer de direction, transformer fondamentalement nos modes de production et de consommation ». Autrement, « nous fonçons dans le mur ».

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