L’Afrique n’a levé que 405 millions $ d’obligations vertes en 2021
L’Afrique n’a pas su profiter du vaste marché émergent des obligations vertes en 2021. Elle n’en a levé que 405 millions $ au cours de l’année. L’encours des obligations durables émises dans le monde s’élève pourtant à 2800 milliards $. Ces chiffres proviennent du dernier rapport du Climate Bonds Initiative.
L’Afrique est le continent le plus touché par le changement climatique malgré sa très faible participation aux émissions mondiales de gaz à effet de serre responsables du phénomène, soit moins de 5%. Tout en étant victimes, les pays pauvres, dont la plupart se trouvent en Afrique, devront payer un lourd tribut pour limiter les conséquences du changement climatique.
Selon le groupe des négociateurs africains sur le climat à la COP 26, ils auront besoin de 1300 milliards $ par an pour s’adapter au changement climatique. Une étude réalisée par l’organisation Christian Aid et publiée dans la revue Nature indique que 60% d’entre eux pourraient perdre environ 80% de leur PIB d’ici 2100 si le réchauffement n’est pas limité à 1,5 °C. Ces données traduisent la nécessité absolue pour l’Afrique de mobiliser des financements massifs pour se protéger.
Depuis l’Accord de Paris, les pays riches n’arrivent toujours pas à tenir leurs promesses de fournir une enveloppe annuelle de 100 milliards $ à l’Afrique. Après 7 ans, le continent continue de tendre la main. À la COP 26, les nations riches ont encore réitéré leurs engagements. Le retard qu’elles observent et l’espoir de l’Afrique pourraient lui être fatals.