Ghana : L’État perçoit moins de 25% des recettes pétrolières
Le Ghana ne reçoit qu’une petite partie des recettes issues du secteur pétrolier. De 2011 à ce jour, l’État n’a perçu que 6,5 milliards $ sur les 31 milliards $ de recettes générées par l’exploitation de son brut. L’information a été donnée Theophilus Acheampong, économiste et analyste des risques politiques en Afrique subsaharienne. Il s’exprimait ainsi lors d’une conférence publique organisée par le Public interest and accountability committee (Piac) la semaine dernière.
La production pétrolière ghanéenne est passée de 3200 barils par jour (bpj) en 2011 à 183 000 bpj à fin 2020. D’après le PIAC, cité par Comprendre.media, le gouvernement dépense environ ¾ de ses revenus pétroliers pour assurer le service de sa dette. Une dépendance qui pourrait s’avérer préjudiciable pour l’Etat, d’autant plus que l’exploitation pétrolière est menacée par la transition verte qui s’impose.
Les ressources pétrolières ne sont pas illimitées. Les experts les plus optimistes annoncent qu’elles seront épuisées sur l’ensemble du globe d’ici la fin du siècle en cours. Ce qui contraint les pays comme le Ghana à vite envisager une alternative économique pour ne pas sombrer au même moment que leurs réserves de brut. D’après l’économiste Patrick Asuming cité par Comprendre.media, il faudra nécessairement développer les secteurs non-pétroliers pour éviter une déchéance économique à long terme.