Le Congo-Brazzaville veut devenir un hub du transbordement en Afrique
La République du Congo projette de devenir un hub de transbordement en Afrique. C’est ce qu’a déclaré Séraphin Bhalat, directeur général du Port de Pointe-Noire, cité par RFI. Une autre ambition des autorités congolaises est de détenir « un smart port soucieux de l’environnement ». Atteindre ces différents objectifs permettra de « favoriser l’essor de l’économie nationale et de la sous-région ». Les autorités agissent déjà à cet effet. Le gouvernement a récemment inauguré un siège administratif ultra-moderne au port autonome de Pointe-Noire. L’infrastructure a coûté plus de 43,58 millions $.
Le port de Pointe-Noire est jusque-là géré par le groupe Bolloré. Celui-ci dit y avoir investi près de 456 millions $ au cours des douze dernières années. Aujourd’hui, c’est le principal port en eaux profondes du Golfe de Guinée. En 2021, il a réalisé des performances sans précédent, indique Anthony Samzun, directeur général de Congo-Terminal, filiale du groupe Bolloré. Au cours de cette année, «nous avons manipulé 1 million d’équivalents vingt pieds. Ce qui nous place à la deuxième place portuaire sur l’ensemble de la côte ouest-africaine et en Afrique centrale, après le Ghana ».
Les autorités disent attendre « de pieds fermes » le nouvel concessionnaire du port vu que Bolloré veut céder sa branche logistique à Mediterranean Shipping Company (MSC). « Nous savons qu’en-dehors de celui qui viendra remplacer Bolloré, il y en aura d’autres qui pourront venir pour s’arrimer à la dynamique qui est la nôtre ». C’est ce qu’a déclaré Alphonse Obambi Itoua, DG de Translo, une société congolaise de transit.