COP 26 : le poids d’Ali Bongo dans les décisions visant l’Afrique
Le Gabon, superpuissance verte d’Afrique, joue un rôle très important à la Conférence de Glasgow sur les changements climatiques (COP 26). Son président, Ali Bongo Ondimba, s’est attelé à défendre les intérêts de l’Afrique et surtout, à valoriser les efforts du continent dans la protection de l’environnement.
En Afrique, le Gabon est un pays modèle en matière de préservation des écosystèmes et de lutte contre le changement climatique. Cette qualité a d’ailleurs fait de lui le seul Etat du continent ayant participé à tous les importants sommets et conférences portant sur le climat au cours de ces derniers mois. Grâce à son expertise sur les questions environnementales, le Gabon est désormais un allié incontournable dans la lutte contre le réchauffement climatique. C’est d’ailleurs ce qui lui a permis de devenir le chef de file des négociateurs africains sur le climat à la COP 26.
Durant la conférence qui a démarré lundi, Ali Bongo Ondimba a encore, une fois, défendu les intérêts de l’Afrique et du monde. Il a rappelé aux Etats, notamment les riches, que l’heure n’est plus aux débats ou aux promesses. « Nous devons tout faire pour combler le gap et atteindre l’objectif de 1,5 °C » a-t-il martelé face à ses homologues. Venant d’un dirigeant dont le pays absorbe 4 fois plus de carbone qu’il n’en émet, le sérieux n’est plus à démontrer. Environ 90 % du territoire gabonais est couvert de forêts.
Les politiques environnementales menées par le gouvernement d’Ali Bongo ont permis de préserver les ressources forestières du pays ces dernières années. « Le Gabon fait sa part avec l’adoption d’une loi innovante sur les changements climatiques » a-t-il indiqué. Cette démarche a été saluée par le président américain, Joe Biden.
Les retombées de la contribution du Gabon
Le Gabon a été le pays qui a le plus réclamé une compensation pour le rôle de l’Afrique dans la préservation des écosystèmes. Ali Bongo a plusieurs fois appelé les pays riches à rentabiliser la contribution des forêts du continent, notamment celle du Bassin du Congo. Celle-ci est le plus grand absorbeur de carbone par hectare au monde.
Les gaz à effet de serre (GES) séquestrés par cette forêt surnommée « poumons de l’Afrique » ont permis jusque-là de limiter les dégâts du changement climatique. C’est un fait à mettre à l’actif du Gabon, d’autant plus que la RDC n’est pas vraiment un exemple en matière de préservation des ressources forestières. Pour preuve, elle perd 500 000 hectares de couvert forestier chaque année selon la FAO. Cette situation est due à la déforestation et l’exploitation abusive du bois.
Les efforts du président gabonais ont porté leur fruit dès le deuxième jour de la Conférence de Glasgow. 12 pays riches se sont engagés à dégager 1,5 milliards $ pour protéger le Bassin du Congo. 100 pays ont décidé de mettre fin à toutes pratiques de déforestation d’ici 2030.
Certains Etats développés comme le Royaume-Uni et les Etats Unis d’Amérique accorderont 12 milliards $ pour préserver les forêts dans le monde. Le président gabonais ne s’est pas arrêté là. Son objectif est de faire profiter à l’Afrique et surtout au Gabon, de la majorité des engagements qui découleront de cette rencontre de Glasgow. Il a exhorté la communauté internationale à créer un marché de carbone équitable pour tous les pays. Cela permettra aux Etats absorbeurs de GES d’œuvrer davantage à protéger leurs forêts, et aux autres, de soutenir les efforts des premiers. Le président gabonais souhaite que la COP 26 soit « le début d’une nouvelle ère d’intégrité climatique ». Il en va de la protection de l’humanité.