Poste de membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’Onu : La candidature illégale de la RDC

La candidature de la RDC au poste de membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU est jugée illégale dans les rangs de l’Union africaine. Il s’agit là d’un scandale au sein de l’Organisation qui avait pourtant choisi ses candidats pour le poste en question.

Le samedi dernier, le président congolais a officiellement annoncé la candidature de son pays. « C’est d’autant plus regrettable que Félix Tshisekedi profite de sa position de président en exercice de l’UA pour faire prévaloir les intérêts de la RDC au détriment de ceux d’un continent tout entier ». C’est ce qu’a affirmé un chef d’Etat d’Afrique de l’Est. L’Union africaine avait déjà organisé l’élection des pays devant représenter le continent au Conseil de sécurité de l’Onu. Le Gabon et le Ghana avaient alors été retenus. Ils devaient remplacer la Tunisie et le Niger dont le mandat s’achève bientôt.

« Imposer la candidature d’un autre pays (à ce moment-ci), c’est violer les textes qui régissent notre organisation ». C’est ce qu’a déclaré un commissaire de l’UA. « C’est d’autant plus surprenant que ça provienne de celui-là même qui est censé être le garant du respect des textes », a déploré ce commissaire.

Le politologue d’une Université belge a fustigé ce forcing congolais. D’après lui, Tshisekedi « n’est pas en bonne posture » pour remporter « à la régulière » la présidentielle congolaise de 2023. Si la RDC siège au Conseil, « ce sera plus facile pour lui de manœuvrer afin d’éviter les remontrances, voire les sanctions, de la communauté internationale ».

Un haut représentant du département d’Etat américain abonde dans le même sens. Il a aussi dénoncé « une manœuvre » de Félix Tshisekedi. Cette dernière lui permettra de « se couvrir en vue de la prochaine présidentielle ». Ce représentant américain a d’ailleurs appelé la Commission de l’UA à réagir. Moussa Faki Mahamat « doit sortir de son silence », a exhorté le haut représentant. Le président de la commission doit « prendre ses responsabilités en appelant à la raison M. Félix Tshisekedi ». « Il en va de la crédibilité de cette institution », pense ce diplomate. Il n’a pas manqué de mettre en garde contre toute manigance ou forcing. « Les Etats-Unis n’hésiteront pas à en tirer toutes les conséquences », a-t-il conclu.

 

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