Le Kenya risque un défaut de paiement s’il ne restructure pas sa dette

Le Kenya risque d’avoir un défaut de paiement si le gouvernement n’opte pas pour une restructuration de la dette du pays. C’est ce qui ressort du rapport du Bureau parlementaire chargé du Budget. La dette à rembourser pourrait atteindre 11 milliards de dollars au cours de la prochaine année budgétaire qui démarre le 1er juillet 2021.

Selon les parlementaires, les coûts du service de la dette dépassent largement les dépenses de développement effectuées. Ces dernières s’évaluent en effet à 6,14 milliards de dollars selon les données du Trésor public. L’augmentation disproportionnée de la dette à rembourser « indique un niveau croissant de rigidité budgétaire et donc une exposition accrue aux risques budgétaires ».

A ce rythme, « l’emprunt pour le financement des dépenses de développement  pourrait ne plus être un principe budgétaire viable », ont averti les parlementaires. Or, le pays compte lever jusqu’à 7,3 milliards USD d’euro-obligations sur le marché international au cours des deux prochaines années. Le Fonds monétaire international avait averti le Kenya sur le risque de surendettement qu’il courrait. De 2020 à 2024, la dette à rembourser aura plus que doublé, indique Bloomberg.

Les autorités kényanes devraient mettre en place des mécanismes pour notamment remplacer les emprunts par des partenariats public-privé. Une solution qui pourrait s’avérer plus efficace pour les grandes dépenses infrastructurelles, selon les législateurs. Ces derniers comptent d’ailleurs ramener le déficit budgétaire de 8,7% du PIB actuellement à 7,5% au cours de la prochaine année budgétaire.

 

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