Pourparlers sur le partage du Nil : Dernière opportunité pour trouver un accord entre l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie avant les inondations, selon le ministère égyptien des Affaires étrangères

Depuis quelques mois, le Soudan et l’Egypte sont en désaccord avec l’Ethiopie au sujet de la construction de son Grand Barrage de la Renaissance (GERD) sur le Nil. Selon les autorités d’Addis Abeba, il s’agit d’un barrage essentiel au développement économique de l’Ethiopie. Le Soudan et l’Egypte pensent par contre que ce barrage risque d’affecter négativement leur approvisionnement en eau. Le Nil constitue une importante source d’approvisionnement en eau et en électricité pour une dizaine de pays d’Afrique du nord et de l’Est.

Face à l’opposition de l’Egypte et du Soudan, l’Ethiopie affirme qu’elle remplirait à nouveau le réservoir du Nil après le début des pluies saisonnières. Le Soudan et l’Egypte s’opposent quant à eux à cette décision, ce qui génère des tensions entre les trois pays. D’après le président égyptien cité par Reuters, si l’approvisionnement en eau de l’Egypte est affecté par le barrage éthiopien, il y aurait « une instabilité inconcevable dans la région ».

C’est donc pour éviter ce genre de situation que le président en exercice de l’Union Africaine, Félix Tshisekedi a convié le Soudan, l’Egypte et l’Ethiopie, à des pourparlers du 4 au 5 avril 2021. Ces négociations devraient permettre aux trois pays de trouver un terrain d’entente, notamment sur le partage du Nil. D’après Financial Afrik, le Caire et Khartoum recherchent un « accord contraignant, notamment sur le remplissage du réservoir (du Nil) ». Des négociations avaient déjà été menées en novembre 2020 puis en janvier 2020 sans conclusion majeure. Celles qui se déroulent actuellement à Kinshasa sont  censées aboutir à une solution juste, concertée et consensuelle.

Pour le ministre égyptien des Affaires étrangères, « ces négociations représentent la dernière opportunité que les trois pays doivent saisir pour parvenir à un accord(…) avant la prochaine saison des inondations », rapporte Reuters. Les négociations ont lieu en présence du commissaire Paix et sécurité de la Commission de l’Union Africaine et d’autres observateurs internationaux. La finalité de ces pourparlers déterminera la suite des relations entre les trois pays.

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