Gabon : « Tolérance zéro » dans la lutte contre la corruption

Le président gabonais a fait de la lutte contre la corruption, le défi majeur à relever au cours de son actuel septennat. Il déclarait récemment à Jeune Afrique : « la lutte contre la corruption est l’une de mes plus grandes priorités ». Depuis sa réélection en 2016, des opérations aux dénominations diverses ont été menées pour mettre en œuvre cette « priorité » du chef de l’Etat gabonais.

On peut citer l’opération Mamba qui a été lancée en 2017 au sommet même de l’Etat. Elle visait selon le gouvernement « à faire en sorte que ceux qui sont en charge de la gestion des affaires publiques rendent des comptes ». Dans cette affaire, plusieurs anciens membres du gouvernement et autres grandes autorités gabonaises ont été inculpés. On compte parmi ceux-ci Blaise Wada, Magloire Ngambia, Etienne Dieudonné Ngoubou et Paul Mapessi. Ils sont pour la plupart accusés de détournement de fonds publics, de corruption, etc…

Une autre opération anti-corruption, plus récente que la première a été nommée « opération scorpion ». Elle visait « l’assainissement des finances publiques gabonaises » selon Jeune Afrique. Elle avait permis d’interpeller entre autres 30 personnes dont 6 ont été mises en cause et 24, ont été inculpées. Parmi les personnes interpellées se trouvent l’ancien ministre des transports Justin Ndoundangoye, l’ex ministre du pétrole Noël Mboumba et l’ancien ministre de l’Energie Tony Ondo Mba.

La toute dernière dénommée Task Force conduite par Noureddin Bongo a fait d’autres révélations. Cette opération a consisté à vérifier le fichier de la dette gabonaise et à s’assurer de l’effectivité des travaux commandés par l’Etat. Il en ressort que 62% des 1030 milliards FCFA de dettes gabonaises étaient des dettes fictives.

Toutes ces opérations anti-corruption n’ont pas seulement permis d’identifier des coupables de faits de corruption. D’après le président Bongo, le « dispositif institutionnel a été renforcé » et les procédures (notamment judiciaires) ont quant à elles été « durcies ». Le président gabonais ne compte pas s’en arrêter là. Son ambition est de purger le système politico-financier du pays. « En la matière (parlant de la lutte contre la corruption), ma ligne politique est extrêmement claire : tolérance zéro »,déclare Ali Bongo Ondimba.

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