Un groupe de réflexion dédié aux questions de la dette publique en Afrique sera bientôt lancé à Abidjan

Un Think tank (un groupe de réflexion privé qui produit des études sur des thèmes de société au service des décideurs) dédié aux questions liées à la dette publique en Afrique sera bientôt opérationnel. Ce nouveau groupe de réflexion dénommé A New Road qui sera officiellement lancé le 21 avril prochain à Abidjan, aura pour objectif de « concevoir des propositions concrètes œuvrant à l’accès au financement des économies africaines à des conditions justes et adaptées au service de la mutation des économies, de l’industrialisation et du financement d’investissements créateurs de valeur » rapporte Sika Finance. Ce sera une organisation apolitique et à but non lucratif.

La création de ce groupe intervient à un moment où la dette obligataire des pays africains arrive à échéance alors que leurs ressources financières siphonnées par les dépenses liées à la lutte contre la Covid-19 deviennent insuffisantes pour honorer leur service de la dette. Des initiatives telles que la suspension de la dette jusqu’à la fin du semestre en cours et le programme de restructuration de la dette des pays pauvres ont dû être mises en place pour venir à aide aux pays africains. D’après un dernier rapport de la Banque africaine de développement (BAD), le ratio dette/PIB du continent devrait augmenter de 10 points sur le court terme. Déjà à la fin de l’année écoulée, 14 pays africains présentaient un risque élevé de surendettement et 6 autres étaient surendettés selon la BAD.

Initié par Nicolas Jean, associé et membre du comité exécutif du cabinet d’avocats Gide et de la société indépendante de conseil Global Sovereign Advisory (GSA), le nouveau groupe de réflexion est composé de plusieurs spécialistes des questions économiques et financières africaines tels que les ministres béninois Romuald Wadagni et ivoirien Siandou Fofana, le directeur général de Kasada Capital Management, Olivier Granet et le directeur général de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), Edoh Kossi Amenounve.

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