Covid-19 : Le manque d’étude approfondie sur la maladie et l’assouplissement des mesures restrictives ont entraîné une deuxième vague plus dangereuse en Afrique

La résurgence de la pandémie de Covid-19 sur le continent africain avec l’apparition d’une seconde vague a été causée par des facteurs internes au sein des 55 pays membres de l’Union Africaine. C’est ce que vient de révéler une étude publiée dans le journal The Lancet par une équipe dont fait partie Stephanie Salyer, une conseillère au CDC Africa. D’après cette étude, le manque d’étude approfondie sur le virus en Afrique, aussi bien au plan continental qu’aux plans régional et national, ainsi que l’assouplissement des mesures restrictives ont entraîné une deuxième vague plus dangereuse de la pandémie sur le continent.

Il ressort de l’étude que dès la première vague, les pays africains ont su vite se prémunir à travers l’instauration rapide et rigoureuse des mesures barrières très strictes. C’est ce qui a d’ailleurs favorisé selon l’étude la faible propagation du virus en comparaison avec les autres continents du monde. « 48 Etats-membres avaient mis en place au moins cinq mesures de santé publique et sociale strictes au 15 avril 2020 ». Comme résultat positif, le continent africain n’a enregistré que 3,4% des cas positifs mondiaux de Covid-19 à la date du 31 décembre 2020 avec 3,6% des décès dus à la pandémie dans tout l’univers.

Mais avec l’assouplissement des mesures restrictives et barrières, notamment dû à la volonté des Etats de relancer leur économie paralysée par l’arrêt des activités génératrices de revenus et par les différentes sortes de confinement ou de cordon sanitaire, le virus s’est très vite propagé. Cela a alors favorisé les mutations et conduit à une seconde vague dont les variants sont plus rapides, plus transmissibles et plus mortels que celui de la première vague. Dès lors, de 65 602 morts au 31 décembre 2020, on passe à 108 000 décès dus à la Covid-19 à la quatrième semaine de mars 2021.

Or, des études avaient démontré que le nombre de personnes effectivement infectées par la Covid-19 est loin d’être ce que présentent les chiffres officiels. Des experts ont déjà recommandé une atteinte rapide de l’objectif des 60% d’Africains vaccinés pour arrêter le virus d’ici fin 2022. Faute de quoi, » nous assisterons selon John Nkengasong, directeur du CDC Afrique, à une situation endémique du virus sur le continent ».

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