Les banques africaines s’exposent à des menaces importantes sur la rentabilité de leur crédit compte tenu des risques environnementaux

Les bouleversements liés au changement climatique risquent d’impacter négativement la productivité des secteurs dépendant du climat et de l’environnement en Afrique. D’après Moody’s Investors Service, cette situation pourrait rendre plus graves et plus fréquents, les chocs sur les rendements des secteurs dépendant des conditions environnementales et climatiques. Ainsi, les prêts octroyés par les banques africaines aux acteurs intervenant dans ces secteurs liés à l’environnement encourent des risques de détérioration de la qualité du crédit de ces banques ainsi que leur rentabilité.

Ces secteurs qui sont confrontés aux grandes menaces environnementales et climatiques ainsi qu’aux enjeux de la transition verte en Afrique sont entre autres les domaines du pétrole et du gaz, de l’exploitation minière, de l’agriculture et des transports, précise l’Agence de notation. En Ouganda par exemple, les banques se sont fortement investies dans des prêts à l’endroit des acteurs de l’agriculture et de la pêche, s’exposant ainsi aux menaces de sécheresse et à d’autres risques liés au changement climatique.

D’après Moody’s, ces potentielles menaces regroupées risquent de porter un coup considérablement négatif aux 218 milliards de dollars de prêts octroyés par 49 banques dans 14 pays aux secteurs écologiquement sensibles. Cette somme représente environ 29% des prêts globaux de ces banques. « Nous nous attendons à ce que les facteurs environnementaux conduisent à une détérioration de la qualité du crédit et de la rentabilité des banques à long terme si les banques ne prennent pas de mesures pour gérer prudemment les risques liés au climat et à l’environnement »,rapporte Bloomberg des commentaires de Moody’s Investors Service.

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