L’Afrique a besoin d’un financement supplémentaire de 154 milliards USD pour faire face à la Covid-19

La Banque africaine de développement (BAD) révèle que les Etats africains ont besoin d’un financement supplémentaire de 154 milliards de dollars pour faire face à la pandémie de Covid-19 entre 2020 et 2021. Ce besoin supplémentaire s’explique notamment par les dépenses liées aux mesures restrictives instaurées par les gouvernements pour stopper la propagation du virus et celles liées à la résolution des problèmes engendrés par la crise mondiale due à la pandémie. Les activités économiques se sont réduites, causant une chute drastique des recettes ainsi que la baisse de la croissance économique des pays.

A cause de la pandémie de Covid-19, 30,4 millions de personnes ont basculé dans l’extrême pauvreté en 2020 selon les statistiques de la BAD. Il se pourrait encore que 39 millions de personnes supplémentaires deviennent extrêmement pauvres en 2021, précise l’institution financière panafricaine. Afin de combler uniquement le déficit de revenus de ces nouveaux pauvres, les gouvernements africains devront dégager au moins 12 milliards de dollars selon la BAD entre 2020 et 2021.

Cette situation de déficit de financement a poussé les Etats africains à recourir à l’Initiative de suspension du service de la dette (ISSD) pour obtenir un moratoire pour le remboursement de leur dette. D’autres ont dû rejoindre le programme de restructuration de leur dette initié par le G20 pour réorganiser les modalités du remboursement de leur dette. Tout cela a été fait dans le but de pouvoir consacrer les ressources disponibles actuellement à la lutte contre la progression et la persistance des effets de la Covid-19 dont une nouvelle vague frappe certains pays sur le continent.

Des pays africains font déjà savoir que l’ISSD est une mesure insuffisante pour régler les problèmes économiques auxquels sont confrontés les pays pauvres et émergents qui ont le plus subi le courroux de la pandémie. Les uns souhaitent une prolongation de l’ISSD qui devait prendre fin à la moitié de l’année en cours, pendant que d’autres tels que les pays du G5 Sahel demandent une restructuration beaucoup plus profonde de leur dette pour leur permettre de destiner leurs ressources à l’urgente résolution des problèmes actuels.

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