Côte d’Ivoire : L’excédent commercial réalisé en 2020 chute de 19,35% en glissement annuel
L’excédent commercial réalisé par la Côte d’Ivoire en 2020 chute de 19,35% par rapport à l’année précédente pour s’établir à 1054,53 milliards de francs CFA contre 1307,5 milliards FCFA en 2019. C’est ce qui ressort du rapport de la Direction des prévisions, des politiques et des statistiques économiques de la Côte d’Ivoire (DPPSE). Une baisse qui s’explique notamment par la crise sanitaire due à la Covid-19. Quoique cette chute n’est pas si grave qu’elle aurait pu l’être avec la persistance des effets de la Covid-19 qui ont dévasté plusieurs économies dans le monde, surtout celles des pays pauvres et émergents. Il s’agit d’une résilience selon Sika Finance qui parle de « prouesse au regard du contexte économique mondial très particulier marqué par la perturbation des circuits de distribution et de la baisse de la demande mondiale ».
En 2020, les recettes liées aux exportations ivoiriennes ont régressé de 3,8% pour s’établir à 7167,8 milliards de francs. Une contre performance due à la chute des prix qui se sont généralement contractés de 2,3%. Les produits d’exportation qui ont vu leurs prix chuter du fait de la crise sanitaire sont entre autres les produits miniers, les produits transformés, le café vert et le coton. La Côte d’Ivoire a vendu moins de la moitié du pétrole brut qu’elle a produit en 2020. Les recettes liées à la vente du café vert et du coton ont respectivement chuté de 45,6% et 22,2%.
Une baisse générale qui est compensée dans une certaine mesure par la hausse des ventes d’autres produits. L’exportation de l’or brut a cru de 33,4% durant l’année écoulée. Celles du caoutchouc naturel et de la noix de cajou ont connu des hausses respectives de 12,5% et 13,9% en glissement annuel. Le volume des importations a quant à lui cru de 9,7% par rapport à l’année précédente. Cette hausse s’explique par l’augmentation des volumes d’importation des biens intermédiaires, d’équipement et de consommation due au contexte de la crise sanitaire.