Zimbabwe : Kembo Mohadi démissionne de son poste de vice-président

Le deuxième vice-président de la République zimbabwéenne a démissionné de son poste le 1er mars. « Je démissionne de mon poste de vice-président de la République de Zimbabwe en vertu de l’article 96 (2) de la loi n°20 de 2013 de la Constitution du Zimbabwe, avec effet immédiat », a déclaré Kembo Mohadi dans un communiqué rapporté par le site d’information Xinhua. L’alinéa 2 dudit article stipule en effet qu’ « un vice-président peut démissionner de ses fonctions par notification écrite adressée au président, qui doit donner un avis public de la démission dès que possible et en tout état de cause dans les vingt-quatre heures ».

Cette démission fait suite à des accusations impliquant Kembo Mohadi dans de multiples relations « immorales », rapporte Bloomberg. Plusieurs médias avaient publié des comptes rendus de conversations au cours desquelles un homme présenté comme Kembo Mohadi harcelait sexuellement plusieurs femmes, dont l’une de ses collaboratrices, rapporte Africanews. L’accusé défend son innocence et déclare être « victime de manipulations d’information, de déformations d’enregistrements, d’espionnage et de sabotage politiques ». Il s’agit pour lui d’un complot politique visant à nuire à sa réputation, rapporte Bloomberg. Il ajoute qu’il a donc « besoin de prendre du recul pour faire face à (ses) difficultés en dehors de (ses) fonctions ».

Kembo  Dugish Campbell Mohadi (71 ans) est un vétéran de la guerre du Zimbabwe. Il avait été ministre de la sécurité nationale sous l’ancien président Robert Mugabe du 6 juillet 2015 au 27 novembre 2017. Devenu ministre de la défense le 30 novembre 2017 après le coup d’Etat qui renversa Mugabe, l’actuel président Emmerson Mnangagwa le nomme deuxième vice-président de la République du Zimbabwe le 27 décembre 2017.

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