Le Gafi place trois Etats africains « sous surveillance accrue » pour défaillances dans la lutte contre le blanchiment d’argent

Le Groupe d’action financière (GAFI) a placé trois Etats africains « sous surveillance accrue » en fin de semaine dernière à cause des défaillances observées dans leur politique de lutte contre le blanchiment d’argent. C’est ce que rapporte Sika Finance qui révèle qu’il s’agit du Sénégal, du Burkina Faso et du Maroc. A ces trois s’ajoutent les Îles Caïmans (territoire d’outre-mer britannique).

Cette mise sous surveillance traduit l’engagement de ces pays à rapidement combler les lacunes de leurs politiques de lutte contre le blanchiment d’argent et à, selon Sika Finance, résoudre les déficiences identifiées dans leurs stratégies. Après avoir interrompu ses réunions plénières depuis février 2020 à cause de la pandémie de la Covid-19, le GAFI a décidé de reprendre ses activités en octobre dernier. Cette reprise était nécessaire pour examiner le respect des engagements des pays ayant déjà été placés « sous surveillance »  ou en « liste grise » pour défaillances dans la lutte contre le blanchiment d’argent et dont les délais de régularisation étaient expirés ou presque. Elle importait aussi pour identifier les nouveaux pays présentant ces défaillances stratégiques.

Créé en 1989, le Gafi est un organisme intergouvernemental qui a pour but d’élaborer des normes et de promouvoir l’application efficace  des mesures législatives, réglementaires et opérationnelles. Ces normes et mesures permettent aux Etats membres de mieux mener leur politique de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme tout en éradiquant toute menace impactant négativement le système financier international. Les derniers pays ayant réalisés un progrès en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux sont entre autres le Ghana, l’Ouganda, le Zimbabwe et le Pakistan.

 

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