Le Congo lance la construction d’une seconde raffinerie de pétrole

L’Etat congolais a lancé la semaine dernière la construction de sa seconde raffinerie de pétrole. Faisant partie des 10 principaux producteurs de brut sur le continent africain, le Congo a une forte dépendance vis-à-vis de l’étranger compte-tenu de ses besoins de produits pétroliers raffinés. Il est obligé d’importer la plus grande partie de sa consommation de produits pétroliers finis. Et pour cause, la seule raffinerie dont il dispose (Coraf) ne traite qu’une infirme partie de sa production pétrolière, soit 5,71%.

La nouvelle raffinerie dont la construction a été lancée, permettra d’après Sen Shao, responsable à Beijing Fortune Dingheng Investment (société chinoise chargée de la construction de la raffinerie) cité par Sika Finance, de « répondre à la demande toujours croissante de produits pétroliers finis, non seulement du Congo, mais aussi des pays de la sous-région d’Afrique centrale ». L’accord de financement de la raffinerie avait été signé en novembre 2020. La nouvelle raffinerie sera dénommée Atlantic Petrochemical Refinery et s’étendra sur une superficie de 240 hectares. Elle aura une capacité de raffinerie de 2,5 millions de tonnes d’hydrocarbures par an et sera donc supérieure à celle de la Coraf.

Une fois créée, la nouvelle raffinerie permettra de réduire les importations de produits pétroliers raffinés et de faire des économies. Cela contribuera aussi à régulariser à long terme la situation d’endettement du pays qui a contracté une dette extérieure excédant son PIB. D’après l’agence de notation Fitch Rating, le Congo serait très proche du défaut de paiement de ses dettes avec la note de CCC.

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