Covid-19 : Un plus grand pourcentage de la population sud-africaine a probablement déjà été infecté selon une récente étude

Alors qu’on recense à ce jour près de 1,5 million de personnes atteintes de la Covid-19 en Afrique du Sud, il se pourrait que le nombre réel de personnes infectées soit 25 fois plus grand que les chiffres officiels, rapporte l’Agence Ecofin. Cela ressort d’une étude publiée le 12 février dernier par le South African National Blood Service qui a testé 4858 donneurs de sang entre le 7 et le 25 janvier 2021. Ce test a été réalisé dans les régions du Cap oriental (1457 ), du Cap-Nord (463), de l’Etat libre (831) et du KwaZulu-Natal (2107). L’objectif de ce dépistage était de voir si l’organisme de ces donneurs dispose d’anticorps contre le virus Sars-Cov-2. Ces anticorps aident en effet le corps à neutraliser les effets du Sars-Cov-2 et on ne les retrouve que chez des personnes déjà infectées.

Après l’extrapolation des résultats issus de ces tests à l’ensemble de la population, les chercheurs estiment que 63% des habitants du Cap oriental ont déjà été infectés depuis le début de la pandémie. On note aussi des cas infectés évalués à 32% au Cap-Nord, 46% dans l’Etat-libre et 52% dans le KwaZulu-Natal. Il ressort de l’étude que les Sud-Africains Noirs sont trois à cinq fois plus susceptibles d’avoir des anticorps contre le virus Sars-Cov-2 que les Sud-Africains Blancs dans les régions du Cap-Nord et du KwaZulu-Natal. « Notre étude démontre des différences substantielles dans la diffusion de l’infection par le SRAS-CoV-2 entre les différentes races qui s’expliquent très probablement par des différences historiques de statut socio-économique et de conditions de logement », indiquent les chercheurs.

Compte-tenu de la récence de l’étude, il semble selon les chercheurs qu’une proportion significative des donneurs testés a été infectée par le nouveau variant sud-africain nommé 501Y.V2. Cependant, la mesure dans laquelle les anticorps contre la forme originale du virus offrent une protection contre le nouveau variant sud-africain est inconnue. Cette nouvelle étude supposerait donc que le pays le plus touché par la pandémie est plus proche de l’immunité collective que prévu. Les chercheurs demandent que les extrapolations de la séroprévalence du virus au niveau de la population réelle soit « vérifiée de manière plus approfondie ». Ils annoncent une probable troisième vague du virus dans les banlieues fortement habitées par les Blancs.

 

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