Résurgence du virus Ebola en Guinée : L’ANSS prévoit utiliser l’« arme fatale qu’est la vaccination »

Après la République démocratique du Congo, c’est la Guinée qui subit la résurgence de la fièvre hémorragique Ebola. D’après Sakoba Keïta, le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS) cité par Guinée Matin, l’on compte actuellement sept cas confirmés dont trois décès. Selon le docteur Keïta, ce sont des personnes qui ont participé à l’enterrement d’une infirmière morte du virus  à la fin du mois de janvier.

C’est la première résurgence de la fièvre hémorragique Ebola en Afrique de l’ouest depuis 2016, l’année au cours de laquelle la pire épidémie de l’histoire du virus avait causé 11 300 décès. Les nouveaux patients atteints du virus ont été isolés. Des centres de prise en charge ont été réactivés à Conakry et à Nzérékoré. La délimitation de la zone « incriminée » et l’identification des villages dans lesquels habitent tous ceux qui ont participé à cet enterrement seront mises en œuvre grâce à une mission d’investigation. Le ministre guinéen de la santé, Rémy Lamah a déclaré à l’AFP qu’une « équipe d’alerte est sur place pour identifier les cas contacts ».

D’après le patron de l’ANSS, la résurgence pourrait provenir d’un « malade anciennement guéri, dont la maladie s’est réveillée » ou de la transmission par un contact avec les animaux sauvages. Ainsi, ladite mission devra aussi trouver l’origine de la résurgence de l’épidémie.  Le professeur Alfred George Ki-Zerbo, le représentant à Conakry de l’agence de l’ONU, a annoncé que l’Organisation va « déployer rapidement les capacités nécessaires pour appuyer la Guinée, qui avait une grande expérience ». Il ajoute que l’OMS est alertée à tous les niveaux.  « Nous allons utiliser notre arme fatale qu’est la vaccination », rassure le patron de l’ANSS qui confirme que le vaccin contre la fièvre hémorragique Ebola « existe et est à portée de main à Genève (OMS)».