Burkina Faso : un financement de 1,35 milliards FCFA pour le Fonds de développement agricole

Les acteurs du secteur agricole burkinabé pourraient profiter des avantages du Fonds de développement agricole (FDA)  dès cette année. Le FDA, initié suite à une décision du conseil des ministres du 22 juillet 2020, a été opérationnalisé cette semaine.

Le mardi dernier, la convention de gestion du Fonds a été co-signée par Salifou Ouédraogo, ministre de l’Agriculture, des aménagements hydro-agricoles et de la mécanisation, Lassané Kaboré, ministre de l’économie, des finances et du développement et Constantin Dabire, président du conseil d’administration de la Banque agricole du Faso (BADF). Cette convention qui opérationnalise le Fonds permettra de gérer les ressources affectées par l’Etat à la BADF pour le financement des microprojets et des petites entreprises agricoles. D’après le ministre Salifou Ouédraogo, « (…) le FDA sera approvisionné dès cette année par le budget national d’un montant initial de 1,35 milliards FCFA ».

L’enveloppe financière permettra entre autres d’acheter des intrants et matériels agricoles, de soutenir les projets de fabrication locale d’équipements agricoles, de financer les activités de transformation artisanale ou semi-industrielle, et de conserver les produits agricoles tout en les commercialisant. Elle servira  également de fonds de roulement pour les transformateurs du riz national afin d’atteindre l’objectif de l’initiative présidentielle : « produire un million de tonnes de riz Paddy d’ici 2021 ».

L’Etat burkinabé projette de financer le fonds à hauteur de 15 milliards de francs CFA d’ici 2025. « Instrument de mise en œuvre de la politique agricole du gouvernement, le FDA a pour vocation ultime de financer les micro-projets par des conditions adaptées aux réalités des petits acteurs du monde agricole intervenant dans les maillons de production, de transformation et de commercialisation »,fait savoir le gouvernement cité par le média d’information Sika Finance.

Les opérateurs et entrepreneurs agricoles feront un apport personnel de 10% et bénéficieront par la suite d’un prêt entre 1 et 8 millions de francs pour les micro-projets. Les industriels pourront quant à eux recevoir un prêt allant jusqu’à 100 millions de francs CFA pour les projets de transformation de riz local. Le gouvernement rassure que les prêts seront octroyés selon des conditions favorables aux emprunteurs avec un taux d’intérêt ne dépassant pas les 5%.

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