Rolls Royce voit en l’Afrique un marché prometteur

La société Rolls Royce veut renforcer sa présence en Afrique. Avec l’évolution des marchés technologiques et le développement des nouvelles énergies sur le continent, la société Rolls Royce considère une expansion sur le continent comme une grande opportunité. « Notre expansion en Afrique nous permettra de diversifier nos sources de revenus », déclare Warren East, directeur général de Rolls Royce. 

Cette nouvelle orientation s’explique par les pertes que la société a enregistrées à cause de la crise due à la pandémie de la Covid-19. La principale activité de construction et de maintenance des moteurs et réacteurs a subi un grand choc suite aux restrictions sanitaires établies par les Etats pour limiter les voyages aériens. La société a annoncé qu’elle a perdu plusieurs milliards de dollars depuis le début de la crise. Elle prévoit d’ailleurs une perte supplémentaire de 2,74 milliards de dollars en 2021 compte tenu de l’apparition de nouveaux variants du virus. 

D’après une interview accordée par téléphone à Bloomberg, le directeur du marketing stratégique de Rolls Royce, Ben Story affirme que la société a « les  yeux ouverts, à la recherche d’opportunités ». Il déclare que l’Afrique est un marché prometteur pour la société Rolls Royce compte tenu de ses ressources naturelles abondantes et d’autres facteurs liés à l’économie du continent. Il a précisé que la société procédera à des fusions et acquisitions en Afrique pour mieux établir sa présence. 

Pour l’instant, la société Rolls Royce est présente sur le continent à travers sa filiale MTU et emploie 150 africains dans ses systèmes électriques. Elle a acquis des compagnies d’électricité Qinous et Kinolt à 137 millions de dollars et entretient des relations avec des compagnies aériennes comme Egypt Air. Elle détient un accord avec l’Afrique du Sud pour alimenter ses trains et se dit favorable à des « petits accords complémentaires » sur le continent. L’Afrique est aussi une opportunité pour la société de développer de l’hydrogène et des petits réacteurs. D’après le rapport annuel de la société, ses recettes en Afrique s’élevaient à 337 millions de dollars en 2019.