Gabon : La dissolution sans fracas de Gabon oil Marketing actée

La filiale Marketing de la société nationale des hydrocarbures du Gabon a finalement été dissoute selon la volonté de l’Etat. L’entreprise était dans une situation jugé intenable, surendettement, choix stratégique hasardeux, contrats léonins, détournements de fonds, Gabon Oil Marketing sera passée par toutes les émotions ces 20 derniers mois.

Créée en 2016 afin de faire rentrer des liquidités par Arnauld Engandji un ancien de Shell qui a dirigé la très puissante GOC entre 2015 et 2018, Gabon Oil Marketing s’est transformée en machine en cash sous la direction de Patrichi Tanasa nommé en mai 2018. 

A partir de ce moment l ‘entreprise est présentée comme une source de financement aux mains de Brice Laccruche Alihanga l’ancien directeur de cabinet déchu d’Ali Bongo Ondimba. Au départ de Patrichi Tanasa Gabon Oil Marketing est en situation de quasi faillite. Les comptes de l’entreprise n’auraient d’ailleurs jamais été certifiés en 7 exercices. Cette situation a conduit les autorités gabonaises à ordonner la dissolution de Gabon Oil Marketing et ses filiales. François Ntombo Tsibah  un autre ancien cadre de Shell est nommé sa principale mission est de recentrer les activités de l’entreprise dans la gestion des participations étatiques 

Grâce à une orthodoxie que n’avait plus connue les employés depuis des mois, la nouvelle direction de Gabon Oil Marketing réduit de 70 % les charges de fonctionnement de l’entreprise, elles passent de 15 milliards de fonctionnement annuel à 3 milliards de FCFA. Une victoire pour la nouvelle équipe dirigeante mais la situation est bien plus alarmante. La dette de GOM est autant absurde que colossale à l’exemple de ce projet de construction d’un réservoir à près de 100 milliards pour le compte du Singapourien OLAM qui va s’avérer ne pas être aux normes.

Par ailleurs, les activités de trading de Gabon Oil Marketing font désormais doublon avec celle de la société gabonaise de raffinage qui vient de retrouver son autonomie. 

Si la décision n’a pas été prise de gaîté de cœur par les autorités gabonaises en période de pandémie, on assure du côté de l’administration et même du siège de la maison mère que tout a été fait dans les règles de l’art. Les 40 agents de GOM ont reçu leurs soldes de tout compte conformément aux dispositions légales en vigueur. C’était la promesse des autorités malgré un contexte économique difficile. Le processus a été suivi de près par le très redouté syndicat national des employés du pétrole (ONEP) qui défendait les intérêts des agents de GOM et ses filiales.

Du côté de la direction de GOM encore en poste, la dissolution était inévitable pour éviter chiffres à l’appui que tout ne s’effondre. Ces derniers sont chargés des affaires courantes avant la clôture définitive.

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