Zimbabwe : un quatrième ministre décède de la Covid-19

L’Etat du Zimbabwe fait face à une nouvelle vague plus dangereuse du coronavirus qui vient doubler le nombre de mort. Après le décès du ministre des Affaires étrangères Sibusiso Moyo, de la ministre d’Etat aux Affaires provinciales, Ellen Gwaradzimba, et du ministre de l’Agriculture Perrance Shiri c’est celui des Transports et du développement des infrastructures, Joel Matiza qui survient maintenant. C’est le troisième ministre qui meurt en moins d’une semaine et qui porte le nombre de ministres décédés du fait de la Covid-19 depuis le début de la pandémie à quatre à l’heure actuelle. Un décès qui survient malgré les dernières mesures restrictives mises en place par le gouvernement notamment celle de la réduction du nombre d’employés à 10% dans les bureaux du gouvernement et de la communication virtuelle des membres du gouvernement.
La pandémie a déjà causé plus de 30 mille cas de personnes infectées dans le pays, soit une augmentation de 10 mille cas du début du mois de décembre à ce jour. Le 23 janvier dernier, 974 décès ont été enregistrés contre 277 en décembre. Le gouvernement du pays explique cette hausse du nombre de cas par le fait que des dizaines de milliers de Zimbabwéens vivant en Afrique du Sud soient rentrés au bercail pendant la période des fêtes. Le taux de décès a notamment doublé les dernières semaines en passant de 0,10 pour 100 mille personnes à 0,28 pour 100 mille personnes en moins de deux semaines. Les fossoyeurs interrogés dans le pays disent être débordés. En effet, près de la moitié des décès dus au virus survient hors des hôpitaux, a fait savoir la Zimbabwe Senior Hospital Doctors Association qui indique que des personnes atteintes du virus meurent chez elles, faute de prise en charge.
Les forces de l’opposition accusent le gouvernement de négliger les hôpitaux publics où le besoin en oxygène s’accroît dangereusement. Les personnes fortunées du pays préfèrent se rendre à l’extérieur ou dans des centres de santé privés et coûteux pour se faire soigner, déplore l’opposition. Quant aux autorités, elles disent faire de leur mieux pour combattre le virus. Le président Emmerson Mnangagwa a fait savoir que les autorités sanitaires sont sur le point de finaliser les dernières discussions pour l’acquisition d’un vaccin contre le virus.