RDC : Vers la fin de la coalition entre Kabila et Tshisekedi

Une importante marche de soutien au président Felix Tshisekedi a rassemblé des milliers de partisans de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), des membres de l’Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC) de l’ancien ministre Modeste Bahati Lukwebo et des progressistes du vice-président du sénat Samy Badibanga et des militants de l’opposant Franck Diongo. Le cortège de manifestants s’est ébranlé de l’échangeur de Limete, fief de l’UDPS au boulevard Triomphal, et même jusqu’au palais du peuple sous le regard de la police.

La principale motivation de cette marche reste la dissolution de coalition (CACH-FCC). En effet, beaucoup reprochent à camp de président de la République Joseph Kabila de ne pas jouer franc jeu dans la mise en œuvre des accords entre les coalisés et de faire systématiquement obstacle à l’action du président Felix Tshisekedi. Les consultations initiées par le Chef de l’État, et qui ont vu le retour au pays de l’ancien gouverneur de la province du Katanga Moïse Katumbi Chapwe, semblent mobiliser de nombreux acteurs politiques en sa faveur. « M. Kabila, c’est fini pour lui. Nous ne voulons pas Kabila pour ce pays. » scandaient les marcheurs sur le trajet.

« J’ai lancé un appel pour que la population congolaise puisse manifester et prouver à la face du monde qu’elle est derrière les consultations initiées par son Excellence, M. le président de la République, Félix Thsisekedi. C’est la raison pour laquelle vous voyez cet engouement. » a declaré Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS.

« Vous avez entendu parler de l’Accord entre Kabila et Tshisekedi. C’est la vérité. Qu’on s’entend bien. C’est la vérité. Mais dans tous les pays du monde, si un président quitte le pouvoir et qu’un autre entre, il y a toujours quelques problèmes sur lequel ils s’entretiennent entre eux deux. Même aux États-Unis, vous entendrez qu’ils font la transition ou encore que le président sortant et le président entrant se sont renfermés dans le bureau oval pendant 1 heure. Ce sont des accords qu’ils signent là-bas. Mais pour le nôtre, d’où est venu le mal ? Le mal est venu du fait que nos partenaires de la coalition n’ont pas la même vision que nous. Notre vision, c’est le peuple d’abord. Mais eux, c’est nous d’abord. Autorité morale d’abord et le peuple en dernière position. Nous UDPS, nous respectons toujours nos engagements. Nous avons formé la coalition pas puisqu’on aime Kabila. Kabila nous a tué, Kabila nous a arrêté, Kabila nous a fait souffrir. Nous avons fait la coalition parce qu’il s’était donné la majorité au Parlement. C’est pourquoi pour gouverner. Il fallait faire une coalition. Nous n’avons pas fait la coalition pour trahir le peuple. « , a déclaré Jean-Marc Kabund.

Dans un tweet, le président de l’UDPS a indiqué que la dissolution restait toujours une option irréversible si les lignes ne bougeaient pas entre les alliés.

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