Éthiopie : l’Érythrée sous le feu des forces du Tigré

Front de libération des peuples du Tigré (TPLF) a revendiqué des tirs de roquette qui ont visé la vielle d’Asmara l’accusant de soutenir les forces éthiopiennes. Depuis le 4 novembre, la situation ne cesse de se dégrader l’Éthiopie et la région dissidente du Tigré au nord du pays. Après plusieurs mois de tensions croissante, le Chef du gouvernement avait dépêché l’armée fédérale pour conquérir le territoire du Tigré. La région est sous le contrôle du Front de libération des peuples du Tigré (TPLF), qui a également géré l’appareil politique et sécuritaire en Éthiopie pendant 30 ans.

Selon nos confrères de l’AFP, confirmé par des sources diplomatiques sur place, les roquettes tirées depuis le Tigré se sont abattus prés de l’aéroport d’Asmara. Le président de la région du Tigré, Debretsion Gebremichael, revendiquant l’attaque a affirmé que « les forces éthiopiennes utilisent l’aéroport d’Asmara » pour faire décoller des avions qui bombardent le Tigré.

« S’il est avéré », le rôle de l’Erythrée dans le conflit éthiopien constituerait « un tournant majeur ». Sonia le Gouriellec, chercheuse spécialiste des questions sécuritaires dans la corne de l’Afrique, rappelle que peu d’informations sont disponibles au sujet de l’un des derniers Etats totalitaires du monde, mais qu’avec « un service militaire obligatoire qui peut durer des décennies, l’armée érythréenne est la plus nombreuse du continent, avec plus de 200 000 soldats ».

L’escalade des violences ces dernières semaines a provoqué l’arrivée d’environ « 25 000 » réfugiés Ethiopiens au Soudan suivant les chiffres de l’agence de presse soudanaise. En cas d’intensification du conflit, le Haut Commissariat de l’ONU a dit s’attendre à une vague massive de réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants. 

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