Mali: Soumaïla Cissé, enfin libre

Très attendue depuis le début de cette semaine, la libération du chef de l’opposition Soumaïla Cissé est effective depuis hier. L’homme politique de 70 ans avait été enlevé le 25 mars dans la région de Tombouctou, par un groupe de djihadistes, alors qu’il était en pleine campagne législative. Selon le Comité international de la Croix-Rouge, l’ancien candidat à la présidentielle de 2018 avait pu transmettre des preuves de vie par le biais des lettres adressées à sa famille dans la deuxième quinzaine du mois d’août 2020.

Ce sont les hommes d’Iyad Ag Ghalim, chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), qui détenaient Soumaïla Cissé dans le nord du pays. Des sources proches de la cellule de crise gouvernementale, d’importantes contreparties ont été concédées au GSIM pour arriver à dénouement heureux. « Selon mes informations, 6 milliards de francs CFA [9,1 millions d’euros] ont été décaissés après cela à Bamako », indique un négociateur du désert.

Pour les nouvelles autorités maliennes installés depuis peu, la libération de Soumaïla Cissé constitue à n’en point douter un véritable coup de maître, tant elle était aux nombres des revendications des populations contre le régime d’Ibrahim Boubacar Keita.

Outre l’opposant malien, les tractations avec les ravisseurs ont également permis la libération de la désormais ex dernière otage française dans le monde, Sophie Pétronin et ainsi que celle de deux Italiens, Nicola Chiacchio et le père Pier Luigi Maccalli.