Quai Branly : Quand l’Afrique ne bénéficie pas du produit de son patrimoine culturel.

Il y a plusieurs semaines des vidéos sur les réseaux sociaux présentaient de jeunes activistes africains qui prônaient avec véhémence la restituions des objets de culte ancestraux exposés dans les musées français, particulièrement au Quai Branly. Si certains ont dénoncé le procédé pour le moins cavalier, il y a quand même lieu de souligner certains aspects mis en avant par cette vague de « protestations ».

La collection du Quai Branly compte pas moins de 1 000 œuvres repartis par région sur le parcours « Afrique » afin de faciliter la découverte des visiteurs. On y retrouve entre autres des objets rituels du pays dogon au Mali, des masques et statuettes venus du Bénin du Nigeria, des objets magiques du Congo, des reliques Kota et Fang du Gabon. Tous ces objets de culte auraient été exportés vers la France et l’Europe pendant la période coloniale selon les activistes.

Ce qui suscite le plus indignation de ces jeunes africains, c’est le chiffre d’affaires généré chaque année par le musée du Quai Branly et qui ne profite nullement au continent. 1 350 000 visiteurs y viennent tous les ans à raison de 12 € par personne, le musée engrangerait la somme de 16 200  000 € soit 10  626  503 399 FCFA par an. En quatorze ans d’existence, le musée du Quai Branly aurait rapporté aux caisses de l’État français 148 771 047 586 FCFA. Une belle manne  financière dont le contient aurait grand besoin surtout en ces temps de pandémie de Covid-19.

Bien plus qu’un symbole, la restitution des œuvres africaines à l’Afrique revêt une dimension diplomatique, politique et économique. Plusieurs années, après que le président Macron a pris l’engagement de rapatrier les œuvres à leur lieu de provenance, d’autres voix se sont levées pour remettre en cause la capacité des pays africains à conserver les œuvres dans de bonnes conditions.

Voici un terrain sur lequel les dirigeants africains devraient prendre rapidement position pour garantir la survie de l’identité et des mémoires du continent.

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